LECTURE

LE CHOEUR DES FEMMES de Martin Winckler (médecin-écrivain); Il avait publié il y a une dizaine d'année"La Maladie de Sachs" qui a été adapté au cinéma

Ce roman met en scène la rencontre de deux médecins: Jean Atwood, jeune volontaire interne de chirurgie gynécologique qui se destine à la réparation des corps féminins, et Franz Karma, praticien d'une cinquantaine d'années qui s'est consacré depuis trente ans à la santé des femmes.

J.  Atwood doit passer 6 mois dans le service de F. Karma mais n'a pas envie d'y perdre son temps " à tenir les mains des patientes".

Or ce service n'est  pas un service comme les autres, il reçoit des femmes que personne ne veut recevoir; La méthode du Docteur Karma est centrée sur l'écoute et l'échange.

Alors que sa vocation était tout autre (viser un poste de chef de clinique dans le meilleur service de France), Le Dr Atwood va découvrir qu'écouter les femmes n'est ni répétitif, ni inutile mais que ça lui permet d'apprendre son métier et de découvrir sa propre identité.

Une autre histoire en parallèle à celle de la vie de ce service est présente dans le livre : un secret qui anime et oppose ces deux médecins et qui va aussi les rapprocher...).

J'ai "dévoré" très vite ces 600 pages pleines de vie, de réalité, où tous les personnages prennent la parole. La fin d'un chapitre pousse à tourner très vite la page suivante; C'est un peu un documentaire ponctué d'énigmes et de rebondissements.

Je voulais presque, moi aussi , convaincre cette interne de se remettre en cause, d'oublier ses cours de faculté bien "huilés", le côté technique et d'être plus humaine, ne pas penser à la performance, aux titres, .. qu'elle pourrait être elle aussi de l'autre côté ... Que c'est primordial d'écouter les femmes raconter des instants  de leur vie et même les chanter (Le Chœur des femmes).

C'est un livre à mettre entre les mains de tous les gynécologues, même d'autres spécialistes et généralistes que tout le monde a déjà côtoyés un jour (on se retrouve très vite sur la table d'auscultation, et on entend rapidement "un  jargon" incompréhensible que l'on n'ose pas interrompre, alors que l'on était venu pour être écoutée.)

"Ne jamais négliger ce qu'elles disent en arrivant"